Qu'advient-il d'une batterie dans un satellite mort? Malgré près de 60 ans d'envoi de ces machines dans l'espace, il s'agit d'un «angle mort relatif» chez les concepteurs, selon l'Agence spatiale européenne. Et c'est un gros problème, car il est possible que ces sources d'énergie se rompent et provoquent des débris - ce qui aggrave le problème croissant en orbite.
Alors que la NASA estime que plus de 500000 satellites morts et autres débris encombrent l'environnement autour de la Terre, le risque que quelque chose écrase une chose spatiale importante - un vaisseau spatial, un satellite GPS, un moniteur météo - augmente. Les responsables des politiques spatiales font donc ce qu'ils peuvent pour réduire le problème (tout en créant des méthodes pour le nettoyer).
Quelques ruptures de satellites dans les années 90 étaient liées à des pannes de batterie, mais l'ESA note qu'il s'agissait de types plus anciens, sans lithium. Pour comprendre ce qui s'est passé plus récemment, l'agence veut en savoir plus sur le comportement de la batterie après l'arrêt du satellite et sur la façon d'éviter une rupture.
"Alors qu'un satellite dérive librement, les batteries pourraient-elles supporter l'environnement hostile de l'orbite - y compris les variations de température sauvages, la dégradation du contrôle thermique et des composants ainsi que l'exposition aux rayonnements - sans fuite ni éclatement?" Demande l'ESA.
Pour plus d'informations, visitez le site Web des appels d'offres de l'ESA et recherchez la sollicitation AO7840, intitulée «Passivation du système d'alimentation du vaisseau spatial à la fin de la mission». L'offre est évaluée entre 200 000 et 500 000 euros et se termine le 23 avril.
«L'objectif de l'activité est d'étudier et de mettre en œuvre les moyens les plus adéquats pour réaliser cette passivation du système électrique», précise l'appel d'offres.
«Cela peut impliquer la décharge et la déconnexion des batteries et la déconnexion des panneaux solaires. Cette passivation doit être suffisamment fiable pour éviter de désactiver le système électrique avant la fin de la mission. Le concept proposé devrait être suffisamment universel pour être compatible avec la plupart des applications spatiales (mais en priorité sur le marché institutionnel européen). »
Source: Agence spatiale européenne